Description
Comme les fleurs des champs qui percent la neige sur la magnifique aquarelle de l’artiste Lionel Arsenault, nos prédécesseurs ont vaincu les affres de l’hiver et les difficultés de bâtir un pays en terre vierge. Aujourd’hui, les auteurs de cette oeuvre collective font revivre ces parfums d’autrefois qui ont légué à leurs descendants un important héritage. Voici quelques extraits de ce livre en hommage à nos pionniers et pionnières.
(J.-L. Gervais)
Une autre fois, lors de la traite des vaches, nous avions envoyé notre cousine à l’étable. Selon nos directives, elle devait demander à papa de traire la vache brune parce que maman voulait du lait au chocolat. Papa lui avait alors répondu : « Pauvre p’tite fille, tu woué bin qu’y veulent rire de toé ! »
(Rachelle Lavoie)
Finalement, j’aperçois des chaudières de métal gris accrochées aux chalumeaux plantés dans les érables adultes. Au pied d’une pente douce, une fumée blanche veloutée jaillit en spirale du toit d’une petite cabane rustique, à demi enfoncée dans la neige. Une vraie carte de Noël! me dis-je intérieurement.
(Gérard Ouellllet)
Quant à Jules, lui et quelques-uns de ses frères vinrent s’installer sur le bord du fleuve Saint-Jean; les autres s’établirent à Saint-André. Jules épousa une demoiselle Cyr qui venait de l’Acadie. À travers cours d’eau et forêts, la famille avait fui les Anglais après la Déportation. Elle s’est établie sur les bords du fleuve Saint-Jean du côté sud, soit aujourd’hui Grand Isle, dans l’État du Maine. Mon grand-père Jules rencontra sa première épouse au cours de l’un de ses voyages sur le fleuve Saint-Jean.
(Antoine LaForge)