Description
Avoir la mémoire des gestes posés et, davantage, en faire une expérience d’écriture comme l’a fait madame Priscille Doucet, c’est oser un acte de vérité et de générosité qui m’émerveille.
En lisant ce texte de madame Priscille, j’ai repris le chemin de Robertville, terre fertile en talents et en souvenirs. J’ai remonté avec Priscille et mon ami Gilbert le cours du temps et j’ai revu combien de belles personnes qui ont ensemencé cette région de leur détermination, de leurs convictions et, par le fait même, de leur culture.
En faisant ce pèlerinage de Massabielle, Lincourt, Nicolas Denys, Lugar, Sormany, Ste-Louise et Robertville, je revois toute une population qui a préféré vivre proche de ses racines au lieu de vivre l’exil dans un centre urbain étranger à ses aspirations légitimes. Pour vivre leur identité, ces gens avaient besoin de sentir l’odeur de la forêt, de vivre dans le calme d’un bon voisinage et d’emporter dans leurs rêves ces lieux de leur naissance.
Ces gens de la résistance, comme je me plais à les nommer, ont été pour moi et seront longtemps, pour des générations à venir, l’exemple de personnes qui ont pris la décision d’assumer leur avenir sur leurs terres avec la force de l’espérance qui les habitait. Madame Priscille est l’une de ces personnes: elle a embrassé la vie avec l’amour d’une mère audacieuse et son récit nous permet de communier à une expérience où la simplicité des gestes nous révèle ce qui trop souvent se cache à nos yeux.
Je vous souhaite bonne lecture et je vous invite à faire ce pèlerinage dans un coin de l’Acadie aussi beau et vrai que ceux et celles qui l’habitent.
Zoël Saulnier