Description
Aux Îles-de-la-Madeleine, depuis toujours, on se définit principalement par son lieu d’origine. Or, la population actuelle intègre un nombre grandissant de gens venus d’ailleurs qui souhaitent également s’identifier à l’archipel où ils ont choisi de s’installer. La façon de se dire Madeleinienne ou Madelinot peut créer des frictions entre les premiers et les seconds, ainsi qu’entre les résidents et l’imposante diaspora madeleinienne.
Madeleinitude et acc’modages illustre avant tout différentes manières de se dire ou de se sentir « des Îles » qui favorisent un vivre-ensemble harmonieux et solidaire, où madeleinitude et appartenances peuvent se conjuguer sans heurt, que l’on soit Madelinot-de-la-fesse-gauche, de-la-fesse-droite ou des-deux-fesses.
Native de Bassin aux Îles-de-la-Madeleine, Marie-Laure Chevrier s’envole à l’âge de 15 ans afin de poursuivre ses études : Québec, Montréal et Santa Barbara. Gréée d’une maîtrise en lettres
françaises et d’un diplôme en enseignement des langues, sa passion, elle s’amarre d’abord à Québec, met ensuite le cap sur la Louisiane, revient à la Polyvalente des Îles, repart vers
Montréal et la Montérégie, puis file jusqu’à la côte ouest.
La question identitaire s’ancre au coeur de ses interventions, notamment, au village de Maillardville et à Vancouver, en milieu anglodominant. Durant ses dix dernières années en
Colombie-Britannique, responsable de la francisation à son école, elle accueille aussi des élèves de toute provenance : Chine, Pologne, Pérou, Burundi et leurs familles.
Après 23 ans dans la région de Vancouver, la Madeleinienne revient vivre au Québec en 2012. Elle se partage entre l’écriture, le bénévolat auprès des jeunes et les voyages en milieu insulaire.