Description
Pour l’instant, elle ne se voyait pas faire des enfants à la douzaine ni s’amuser avec un homme à tout bout de champ, comme sa mère le faisait avec son père presque tous les après-midi. Elle avait une bonne idée de ce qui se passait dans le lit conjugal puisque leur chambre n’avait pour porte qu’un vieux drap qui laissait transparaître les ombres. C’était le seul endroit où elle voyait son père avoir le dessus sur sa mère. Napoléonne attirait Placide dans leur repère et ce dernier, déjà usé par vingt ans de loyaux services, en ressortait souvent en piteux état, le dos courbé, le visage livide et en perte d’haleine. Il allait reprendre ses sens à l’écart comme un chien battu. Certains voisins, qui étaient arrivés à brûle-pourpoint chez les Cormier au moment où ils faisaient leur petit devoir, se moquaient de Placide en prétendant qu’il n’aurait jamais la force de travailler aux champs puisque Napoléonne le trayait quotidiennement de ses énergies.
(Trouve-toé un mari, ma Louise !)
Notice bibliographique
Après une carrière en éducation, Jean-Louis Gervais s’est tourné vers le monde de la traduction et de la rédaction. Ce passionné de vélo et de tennis vient partager avec nous quelques contes et nouvelles littéraires qu’il a d’abord voulu écrire à l’intention de ses enfants et de ses petits-enfants.
Mortelle confession met en scène un père de famille et habitant respecté, Donatien Plourde. À la suite dune malencontreuse confession, sa kleptomanie est mise au grand jour et sa bonne réputation est ensevelie dans les sables mouvants de la médisance et de la calomnie. Isidore Lizotte, avec laide des mauvaises langues de la paroisse, se charge de diffuser les aveux du malheureux pécheur. Ce récit révèle les conséquences tragiques de l’obsession maladive qu’ont certaines personnes à rire du malheur des autres. Donatien, son épouse et ses enfants finiront-ils par émerger du gouffre de l’infamie ?
Le style de l’auteur est convivial, persillé d’expressions saisissantes, parfois comiques, et les dialogues rappellent la verve rustique des gens d’autrefois. Que le thème exploité soit fantaisiste ou plus sérieux, il na qu’un souci : celui de faire vibrer son lecteur.
(Jean-Guy Plourde, L. ès L.)
(Trouve-toé un mari, ma Louise !)
Notice bibliographique
Après une carrière en éducation, Jean-Louis Gervais s’est tourné vers le monde de la traduction et de la rédaction. Ce passionné de vélo et de tennis vient partager avec nous quelques contes et nouvelles littéraires qu’il a d’abord voulu écrire à l’intention de ses enfants et de ses petits-enfants.
Mortelle confession met en scène un père de famille et habitant respecté, Donatien Plourde. À la suite dune malencontreuse confession, sa kleptomanie est mise au grand jour et sa bonne réputation est ensevelie dans les sables mouvants de la médisance et de la calomnie. Isidore Lizotte, avec laide des mauvaises langues de la paroisse, se charge de diffuser les aveux du malheureux pécheur. Ce récit révèle les conséquences tragiques de l’obsession maladive qu’ont certaines personnes à rire du malheur des autres. Donatien, son épouse et ses enfants finiront-ils par émerger du gouffre de l’infamie ?
Le style de l’auteur est convivial, persillé d’expressions saisissantes, parfois comiques, et les dialogues rappellent la verve rustique des gens d’autrefois. Que le thème exploité soit fantaisiste ou plus sérieux, il na qu’un souci : celui de faire vibrer son lecteur.
(Jean-Guy Plourde, L. ès L.)